Antje Schrupp im Netz

Dieu et la question de «gender»

Dies ist eine Übersetzung meines Blogposts Gott im Gendertrouble

Il n’y a que la phrase célèbre de Mary Daly »Si Dieu était masculin, alors le Male est Dieu« qui soulevait la question du sexe divin – toute la theologie féministe tourne autour. Et spécialement la chrétienne, car à l’instar du Judaisme et de l’Islam, le dieu chretien est particuliérement masculin. D’un côté parce que Jésus, en étant la personne dans laquelle Dieu est devenu homme, était un homme et de l’autre côté parce que dans le Christianisme il n’y avait aucune interdiction de se faire une image de Dieu

ce qui faisait que des légions d’artistes ont peint et sculpté Dieu et pratiquement toujours en forme masculine.

La question qui se cache derrière, est à savoir si le sexe de Jésus était par hasard male – (fidèle à la logique: Dieu voulait devenir homme, et puisqu’il y a que les variantes homme ou femme, Dieu a dû se décider pour l’un de deux; il aurait aussi bien pu devenir femme), ou si Dieu a choisi l’incarnation masculine, alors il ne serait pas devenu homme , mais précisement l’homme. Au masculin.

Ceci disent par exemple ceux qui se servent de la masculinite de Jésu pour exclure les femmes du sacerdoce( avec l’argument, les prêtres, qui communient en lieu et place de Jésu , doivent ressembler à celui, et tout naturellement les hommes ressemblent plus à Jésu que les femmes).

Cette idée est encore aujourd’hui très repandue sauf bien entendu dans la théologie féministe. Ce propos sert ostensiblément comme prétexte (ou camouflage n.t.)pour qu’on ne soit pas obligé de se séparer des vielles habitudes patriarchales. Et ne vaut pas une vraie polémique (sinon c’est une raison de quitter l’église comme ont faites beaucoup de femmes.)

Les theologes d’aujourd’hui avec une méche féministe, soulignent le fait qu’ils ne conçoivent Dieu pas du tout au masculin, mais continuent d’utiliser les métaphores masculines. (comme maître, roi, juge etc.) et ils en parlent de Dieu toujour avec un «il» et jamais par »elle». Juste par hasard et purement pour des raisons pratiques. C’est la

« tentation du neutre », persudé de faire sous-entendre le féminin dans ces métaphores masculines et dans le langage masculin, ce qui ne fonctionne pas.

Depuis peu on pousse l’idée plus loin, ce que montre Kuhlmann avec l’example du systematicien Wilfried Haerle venant de (l’université d’)Heidelberg :

Celui-ci défend (l’utilisation n.t.) des métaphores masculines pour Dieu, car par là on met l’accent sur une plus grande distance entre Dieu et les hommes. Le fil de l’argument y va ainsi : Si nous sommes tous les enfants de Dieu, il serait mieux, de s’imaginer Dieu-Père, car les mères nous entourent, pendant les pères se montrent plus distanciés et on en a aussi un peu peur. Ainsi faudrait-il faire avec Dieu.

A partir du moment, où les pères commencent à se comporter différemment que les pères partriarchales d’antan, cette argumentation perd bien évidemment sa cohérence.

La métaphore de « Dieu – Père sever » serait ainsi regardé comme un modèle en fin de série, qui bientôt, nous l’esperons , soit déclassifié par lui-même, parce qu’il n’y aurait plus de pères partriarchales, mais que de pères soignants, soi-disant des pères maternels.

D’un point de vue théologique on pourait rétorquer qu’il fallait discuter l’image la conception de Dieu. Serait-il vraiment adapté ..voir JUSTE (n.t.) de s’imaginer Dieu comme distancié, sever et un peu à craindre ? Mais non.

Au moins ce n’est pas plus juste de s’imaginer elle comme soignante, aidante, protectrice.

(Petite excursion : dans le même tome Gerlinde Baumannn démontre dans son essai : « Le Dieu de l’Ancien Testament est-il masculin ? ») que Dieu est décrit comme éminément « masculin », mais beaucoup plus dans le figuré de « royal ». Elle émet

l’hypothèse intélligente que la plupart des attributs d’une masculinité royale et seigneurale n’était et n’est pas attribuable – d’antan comme aujourd’hui – à la grande majorité des hommes qui existent réellement.

Mais retournons à la question de la masculinité de Jésu et ce que cela veut dire.

Helga Kuhlmann propose une troisième possibilité (à côté de : Hasard et de : c’était intention) et notamment la possibilité qu’une masculinité se montre en Jésu contre le sens du poil. Jesu est incontestablement un homme, mais selon la description qu’en fournissent les évangiles, il ne pas dépeint comme un prototype exemplaire du « male gender doing ». Il est montré par exemple comme un enfant qui a besoin de protection, comme sagesse (la Sophia feminine), comme sympathisant etcetera. Le propos de Kuhlmann vise à montrer que la corporeité de Jesu soit mise en avant et que la différence de sexe (C’est un homme et non pas une femme) ne devrait pas jouer un grand rôle dans le système chrétien : Dieu , ainsi sa conclusion, deviendra en première ligne humain et non pas l’homme.

Autant que je puisse comprendre et partager le fil de ses idées, à ce moment précis les points d’interrogations s’élèvent (en plus ce sont ceux qui sont les plus profondément feministes de la différence) :

Car la masculinité de Jésu reste un fait, bien que contrecarré par une performance (du vivant de Jésu) et même si l’humanité et la corporeité de Jésu me livrent suffisamment des points de liaison, valable aussi pour une possible identification, bien que je ne sois pas un homme mais une femme. Or la différence ne se trouve pas suspendu, car tous les deux – Jésu et moi – gardent ces 4000 ans d’une histoire chargée de la différence de sexe sur le dos.

En d’autres mots: Je ne pourrais jamais m’identifier à Jésu comme un homme le pourra, en cela je suis d’accord avec le Vatican. Je ne suis pas semblable à Jésus comme le serait un homme. Mais comme je ne peux pas partager la conclusion d’un accés au sacerdoce exclusivement reservé aux hommes (et tout le reste de misogynie en queue de rat que cela a engendré effectivement) je suis tenue à en trouver une autre (solution a.t.). Et ce n’était que le fait que la masculinité de Jésu reste un problème – pour toute chrétienneté – qui ne se laise pas résoudre d’une manière post-gender.

Cela ne veut pas dire, que le christianisme est principiellement inapte aux femmes.Non plus dans le sens que ce serait la faute de quelqu’un ; car je vois bien qu’il a du devenir quelque chose. Dieu est devenu effectivement un homme, ce qui n’était pas dû au hasard à l’époque d’il y a 2000ans et par ses structures partiarchales de société régnante. Et maitenant nous devons nous arranger avec cela d’une manière ou d’une autre.

Que personne ait la faute ou que l’on n’ait’ pas pu empêcher un problème, ne signifie pas que cela ne reste pas un problème. La msculinité de Jésu reste un problème et il nous devons nous confronter à cette situation, car le problème n’est pas à déconstruir. Je suppose même qu’il ne trouvera aucune solution. Mais, peut-être cela signifiera un avantage par rapport au Judaisme et à l’ Islam, qui proposent une variante plus neutre.

Car la masculinité de Jésu est pour nous, les chrétiennes, un permanent épine dans la chair qui empêche de nous nous installons dans une compréhension trop facile des métaphores de Dieu dotés de masculinité, mais prétendument neutres.

Übersetzung: Nataly Ritzel